Les ultraviolets : quésaco ?

Le rayonnement ultraviolet (rayonnement UV) est un rayonnement invisible qui émet dans la gamme de longueur d’onde de 100 à 380 nanomètres (nm). Les rayons d’ondes très longues ne représenteraient eux aucun risque pour notre santé. C’est par exemple le cas des fours micro-ondes, des ondes radio ou de la wifi : leur longueur d’onde varie entre 1 mm et 30 cm.

On distingue trois types de rayonnements UV en fonction de l’intensité :

• • Rayons UVA (315-380 nm) qui sont moins énergétiques mais tout de même dangereux car ils sont très nombreux dans l’atmosphère.
  • Rayons UVB (280-315 nm) qui sont très énergétiques et donc plus pathogènes, mais peu nombreux dans l’atmosphère.
  • Rayons UVC (100-280 nm) qui sont les plus agressifs car leur longueur d’onde est très courte. Mais pas de panique, lorsqu’ils sont émis par le soleil, ces rayons sont arrêtés dès les couches supérieures de l’atmosphère. Toutefois, ils peuvent être produits par des sources artificielles.

En effet, le rayonnement ultraviolet peut être d’origine naturelle comme le rayonnement solaire ou d’origine artificielle.

Les rayonnements ultraviolets solaires 

Le soleil envoie donc des rayons de longueurs d‘ondes plus ou moins importantes :

• Les plus courtes, dangereuses pour la santé mais n’arrivant pas jusqu’à nous.
• Les plus longues, qui elles, traversent l’atmosphère jusqu’à nous. Ce sont les infrarouges (qui chauffent), la lumière visible (qui peut éblouir) et les rayons UVB et UVA. Ces derniers sont invisibles mais provoquent des dommages sur les cellules.

Les rayonnements UV artificiels

Les rayonnements ultraviolets peuvent également être produits par des sources artificielles, largement utilisées dans des secteurs professionnels variés.
En voici quelques exemples : lampes germicides, lampes à lumière noire, lampes à arc, lampes à vapeur de mercure, lampes aux halogénures métalliques, lampes de photothérapie, cabines à UV, appareils de polymérisation ou encore appareils de soudage et de fluorescence.

Pourquoi parle-t-on de plus en plus des UV ?

L’impact des rayonnements ultraviolets risque d’augmenter, car il est directement lié au changement climatique. En effet, la diminution de la couche d’ozone entraine une augmentation du taux de rayonnements UV pouvant nous atteindre. Cela concerne particulièrement les rayons UVB, actuellement moins nombreux que les UVA, mais plus nocifs pour la santé.
Comme son nom l’indique, le réchauffement climatique provoque également une hausse des températures. Cette élévation des températures contraint les travailleurs en extérieur à porter des vêtements plus légers exposant alors davantage leur peau aux rayonnements UV.

Il s’agit donc d’un véritable enjeu de santé publique dont s’emparent de plus en plus les scientifiques. Leurs recherches permettent de mieux comprendre ce phénomène et de développer de nouvelles stratégies pour en limiter les effets sur la santé.

Quels risques pour la santé ?

Rayonnements ultraviolets : des risques pour la peau

Une exposition prolongée aux rayons UV peut entrainer des risques cutanés tels que :

• Des érythèmes solaires : plus communément appelés « coups de soleil », c’est l’effet le plus immédiat d’une surexposition aux rayons UV. La peau devient rouge vif, douloureuse, voire, dans certains cas, présente une desquamation (perte des couches superficielles de l’épiderme) ;
• Un photovieillissement : c’est un vieillissement prématuré de la peau. Les conséquences visibles ? Perte d’élasticité de la peau et apparition de kératoses solaires, de plaques blanchâtres, de pigmentations, de taches de rousseur et de rides ;
• Des cancers cutanés : en effet, les rayons ultraviolets altèrent les cellules d’une peau exposée et peuvent entrainer une mutation de cellules vers une forme cancéreuse.

Ainsi, si la peau est capable de s’adapter à l’action des UV en produisant de la mélanine qui assure une photoprotection, ce n’est pas si évident. Car ce mécanisme de défense dépend fortement du type de peau de chacun. En effet, quelqu’un avec un type de peau claire et des cheveux blonds ou roux produit très peu de mélanine et est donc très peu protégé naturellement, alors que c’est le contraire pour les personnes ayant un type de peau foncée et des cheveux noirs. Cependant, cette adaptation est superficielle : sur le long terme, les effets des rayons UV sont nocifs pour tous.

Des risques pour les yeux dus aux rayons UV

S’exposer de manière prolongée aux rayonnements ultraviolets (UV) présente en effet plusieurs risques pour les yeux. Ces rayonnements invisibles, qui ne sont pas perçus par la rétine, ne provoquent pas de réflexe de protection comme le ferait par exemple la lumière intense. Voici quelques risques oculaires associés à cette exposition :

• Des pathologies oculaires immédiates et douloureuses telles que la photokératite et la photophobie ;
• Des pathologies oculaires chroniques et invalidantes comme la cataracte qui entraîne une déficience visuelle.

D’autres risques potentiels des rayonnements ultraviolets

• Altération de l’efficacité du système immunitaire. Cela peut engendrer des éruptions récurrentes de boutons de fièvre car le système immunitaire ne parvient plus à maitriser le virus herpès simplex ;
• Irritation des voies respiratoires ou des muqueuses oculaires due au dégagement d’ozone par les sources artificielles de rayons UV.

Les travailleurs exposés

Postes en extérieur

En France, au moins 1.5 million de travailleurs sont concernés dans différents secteurs d’activité :

• BTP ;
• Agriculture et Pêche ;
• Transport ;
• Gestion des déchets ;
• Animation, spectacles et sports de plein air…

On notera tout de même un avantage de l’exposition au soleil : ces travailleurs présentent une déficience en vitamine D bien moins importante que le reste de la population. Or, cette vitamine permet de fixer le calcium sur le squelette et participe au renforcement du système immunitaire.

Postes impliquant des sources artificielles d’ultraviolets

• Désinfection et stérilisation : travailleurs qui irradient les aliments et les boissons de l’industrie alimentaire, employés de stérilisation des aires de travail dans les hôpitaux et les laboratoires, coiffeurs.
• Séchage dans divers procédés photochimiques : ouvriers lithographes et imprimeurs pour le séchage de la peinture, des résines et des encres, la sérigraphie ou le tirage de plans.
• Photothérapie : personnels de santé (certains soins médicaux font appel aux UV).
• Soin esthétique : professionnels de la beauté qui utilisent des lampes à UV et cabines de bronzage.
• Soudage et revêtement de surfaces : risque UV très élevé pour le soudeur mais aussi pour les autres travailleurs à proximité.
• Éclairage : éclairagistes pour les spectacles avec lumière noire (effet fluorescent).

Comment protéger ces travailleurs exposés ?

Cela passe par des mesures de prévention collective (champs technique, organisationnel, etc.) mais aussi individuelle, à découvrir ci-dessous !